InSitu n°36 – Solenville, mieux connaître les sols vivants urbains

Lorsque l’on parle de nature, on pense à la biodiversité animale et végétale plutôt aérienne ou aquatique. Il est bien rare que l’on se réfère à ce qui peuple le milieu opaque des sols. L’ignorance de ce milieu est plus grande encore en ville où vivent 80% de nos concitoyens des pays industrialisés.

Pourtant, au « naturel », les sols assurent des fonctions essentielles à la vie sur terre : ils régulent le cycle de l’eau, sont parties prenantes dans le cycle du carbone, ont une part importante dans les cycles végétatifs et les chaines trophiques. Ils abriteraient 75% de la biomasse terrestre ; et 26% des espèces connues y vivent (FAO et Selosse). Pour autant, on les connait bien mal : ils sont considérés comme la troisième frontière biotique après les fonds abyssaux et la canopée des forêts équatoriales.

Depuis 2018, Solenville fait avancer la connaissance de la biodiversité des sols vivants urbains grâce à son programme de recherche participative.
Afin de mettre en oeuvre ses vocations, Solenville multiplie les actions auprès des citadins : ateliers, conférences, prélèvements…

A travers cela, la connaissance faunistique des sols vivants urbains Strasbourgeois se développe mais les participants montent aussi en compétence sur les problématiques liées au sol.

L’ensemble de ces connaissances permet d’être un appui aux politiques publiques urbaines environnementales de l’Eurométropole de Strasbourg.

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Sandrine Glatron, LINCS UMR7069 CNRS / Université de Strasbourg (sandrine.glatron@unistra.fr)
Florian Franck-Neumann, animateur Solenville (contact.solenville@gmail.com)

InSitu n°35 – La cartographie des grands et vieux arbres

La cartographie des grands et vieux arbres de Strasbourg n’est pas si évidente qu’il n’y paraît. De prime abord, le terme « Grand et Vieil Arbre » (GVA) apparaît désigner simplement n’importe quel arbre, mort ou vivant, caractérisé par une taille importante ainsi qu’une certaine longévité au sein d’un espace donné. Selon Lindenmayer (2016), les GVA peuvent être définis comme les arbres les plus grands et les plus âgés d’une population d’arbres appartenant à la même espèce, le qualificatif « grand » étant à la fois relié à la taille de l’arbre et au diamètre de son tronc. Mais des caractéristiques plus précises sont en réalité nécessaires. 

Leur importance sur le plan écologique est indéniable mais ils sont aussi particulièrement vulnérables et subissent les pressions de l’urbanisation.

Afin de maximiser leur conservation et de pouvoir impacter les plans de gestion tels que le Plan Canopée, la cartographie des grands et vieux arbres est indispensable. Cet article détaille ce qui caractérise ces grands et vieux arbres ainsi que la méthode de cartographie.

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Pierre-Alexis Herrault, UMR LIVE 7362 CNRS / Faculté de géographie de Strasbourg
(pierre-alexis.herrault@live-cnrs.unistra.fr)
Joeffrey Depp, EuroMétropole de Strasbourg – Service Patrimoine

InSitu n°34 – La nature dans les cours d’école déminéralisées

Une mouvance générale pousse les grandes villes européennes à repenser les
espaces dédiés aux récréations des enfants scolarisés, face à deux grands défis : déconnecter les eaux pluviales des réseaux d’eaux usées et multiplier les îlots de fraîcheur. A l’échelle d’une ville de la taille de Strasbourg, les cours d’école représentent aussi une surface non bâtie intéressante pour la biodiversité
ordinaire et favorisent le lien à la nature des citadins, à commencer par la communauté scolaire. Strasbourg s’est lancé en 2020 dans le défi de déminéraliser plus d’une centaine de cours d’école.

L’étude menée envisage la perception de ces cours d’école déminéralisées ainsi que la forme que pourrait prendre la cour d’école idéale.

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Véronique Philippot, Bureau d’études Naturum Etudes (naturumetudes@gmail.com)
Sandrine Glatron, LINCS UMR7069 CNRS/ Université de Strasbourg (sandrine.glatron@unistra.fr)

InSitu n° 33 – Réduire la quantité de contaminants dans les eaux pluviales

Afin d’améliorer la qualité chimique des cours d’eau, des zones humides artificielles ont été installées à proximité de l’Ostwaldergraben, entre Strasbourg et Ostwald. Ces systèmes participent efficacement à la bonne qualité de l’eau ; la pression de contamination qui s’exerce sur eux pourrait (ou pas !) s’alléger si les habitants des quartiers voisins de ces zones humides recouraient plus systématiquement à des modes de transport doux.

Une piste pour diminuer la pression s’exerçant sur ces systèmes de gestion est de diminuer à la source, de
façon préventive, la quantité de contaminants émis dans l’environnement. Ceci diminuerait en retour l’ampleur des opérations de décontamination, typiques d’une gestion curative. Cette idée découle du fait que le contaminant qui perturbe le moins est celui que l’on ne produit pas et que l’on n’a donc pas besoin de gérer. Dans certains cas, l’acteur pertinent pour cette réduction peut être l’industrie productrice du déchet, dans d’autres il peut s’agir de l’utilisateur final. Il semble d’ailleurs raisonnable d’envisager
que des actions conjointes aux deux extrémités de la chaîne augmenteront l’effet de la gestion préventive. Cette opportunité a été étudiée sur le site de l’Ostwaldergraben, cours d’eau urbain situé entre Strasbourg et Ostwald, objet d’une restauration écologique en 2012 et sujet de recherche depuis lors.

Il semble opportun pour étudier la question suivante : comment faire pour réduire la quantité de contaminants à gérer dans les eaux pluviales, et ainsi éviter plus efficacement leur arrivée dans le cours d’eau ?

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Paul Bois, ICUBE UMR 7357 CNRS / Université de Strasbourg (paul.bois@engees.unistra.fr)
Anne Boos, IPHC UMR 7178 CNRS / Université de Strasbourg (anne.boos@unistra.fr)
Olivier Delhomme, ICPEES UMR 7515 CNRS / Université de Strasbourg
(olivier.delhomme@univ-lorraine.fr)
Maurice Millet, ICPEES UMR 7515 CNRS / Université de Strasbourg (mmillet@unistra.fr)
Adrien Wanko, ICUBE UMR 7357 CNRS / Université de Strasbourg / ENGEES (wanko@unistra.fr)

InSitu n° 32 – Composter : une solution universelle pour gérer les déchets organiques ?

Pour atteindre l’objectif de son plan Climat (EMS, 2021 et 2022) de réduire de 50% le tonnage des déchets ménagers d’ici 2030 (par rapport à 2010) l’Eurométropole de Strasbourg programme une infrastructure d’envergure. Après quelques expériences locales dans plusieurs quartiers et communes (par exemple en centre-ville : voir InSitu n°12), la collecte des biodéchets qui a été mise en application dès 2022 dans les communes de moins de 10 000 habitants, se déploiera progressivement dans différentes communes et quartiers. Il s’agit, en équipant les communes de poubelle de tri accueillant les déchets organiques, de limiter le contenu des poubelles bleues qui accueillent actuellement tous les déchets non triés.

Dans le contexte de la consommation de masse qui génère une quantité croissante de déchets, recycler paraît totalement nécessaire d’autant plus que 44% des déchets ménagers sont issus de l’alimentation et des jardins/parcs. Composter apparaît comme une solution universelle pour gérer les déchets organiques.

Qu’en est-il au niveau local ? Comment les incitations à composter sont-elles reçues par les citadins et lesquels appliquent ces injonctions ?

Cette étude réalisée pendant le confinement en 2020 tente de répondre à cette question malgré des conditions difficiles.

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Découvrez le groupe Alimentation et déchets

Clothilde Juneaux-Harout, Master 2 en psychologie environnementale/ Université de Nîimes
(clothilde.jumeaux@gmail.com)
Sandrine Glatron, LINCS UMR CNRS 7069 / Université de Strasbourg (sandrine.glatron@unistra.fr)