La collecte mobile de biodéchets à Strasbourg
Vers une mise en œuvre du tri à la source des déchets alimentaires
Depuis l’adoption des premières collectes sélectives, à partir des années 1990, le tri des déchets est devenu un geste quotidien pour les citoyens (Barbier, 2002 ; Rumpala, 1999). Ce geste concernait initialement surtout les emballages, mais il s’est depuis considérablement complexifié. De nombreuses filières de collectes ont vu le jour et les usagers sont maintenant encouragés à trier leurs piles, leurs meubles, ou encore leurs ampoules usagées.
Pour répondre à l’objectif de lutte contre le gaspillage et à la promotion de l’économie circulaire, la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte du 17 août 2015 impose aux collectivités de généraliser le tri à la source des biodéchets* d’ici 2025, et en particulier celui des déchets alimentaires. Dans le cadre de cette loi, la collecte sélective des biodéchets constitue l’un des leviers possibles de tri à la source (au même titre que le compostage décentralisé). Cette collecte est considérée comme l’une des plus délicates pour les services locaux de gestion des déchets, et ce pour différentes raisons : la mobilisation effective de la population et les matières collectées qui sont susceptibles de se dégrader et d’entraîner des nuisances (visuelles, olfactives, sanitaires).
Le dispositif expérimental « bioclou »
L’Eurométropole de Strasbourg (EMS) a lancé en juin 2018 une expérimentation, baptisée le « bioclou », visant à collecter les déchets alimentaires des riverains de la place Saint-Étienne dans l’hypercentre de la ville à l’aide d’un vélo-remorque.
Références bibliographiques :
Daniel F-J., Martin M.(2020) La collecte mobile de biodéchets à Strasbourg, In Situ, n°12.