Enjeu 

La ville a longtemps été considérée comme un espace déconnecté de la nature mais, par sa diversité de contextes – bâtis, humains, environnementaux et naturels –, la ville peut aussi devenir propice au développement de la biodiversité.
Mesurer la diversité de ces contextes et comprendre la variété des réponses des organismes à ces environnements urbains est essentiel pour concevoir des espaces de nature, des bâtiments, quartiers et villes plus écologiques et résilients face aux enjeux actuels.
La demande d’accompagnement des praticiens dans leurs missions (urbanistes, paysagistes, aménageurs, architectes, gestionnaires d’espaces) par le savoir académique est croissante.

Questions du groupe 

Densifier ou étaler ? Comment répondre aux objectifs du « zéro artificialisation net » tout en conservant des villes vivables pour tous ? Quelle gestion pour quelle nature ? Quelle perception de la nature urbaine par les citadines et les citadins ? Quelle place pour chacune des espèces (dont l’espèce humaine) et quelles interactions ? visions anthropocentrées versus biocentrées / oppositions ou avantages réciproques ?

Echelles d’analyse 

Le groupe « Nature en ville » propose de décliner ces questions à différentes échelles à la fois taxonomiques et socio-spatiales :

  • Les populations d’une espèce – en étudiant les abondances et les réponses comportementales, morphologiques ou physiologiques des individus face aux pressions urbaines (cas de la mésange charbonnière) et leurs interactions avec les citadins (cas de la tortue de Floride).
  • Les communautés d’espèces – afin d’analyser les modifications d’assemblages d’espèces en réponse à la gestion humaine et au contexte d’urbanisation (cas des communautés de plantes, cas de la faune du sol).
  • Les implications en termes de prise de décision et de gestion des espaces et des espèces en lien avec les services de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Approches choisies

Les travaux menés par les acteurs et actrices du groupe Nature en Ville s’appuient sur des données de terrain (in situ) recueillies sur le court et long terme en y associant des phases en laboratoire ou en jardin pour affiner les mécanismes de réponses. Le recours aux sciences participatives est une originalité de ce groupe. Le programme Solenville destiné au grand public et aux étudiants permet de sensibiliser les participant.e.s à la faune du sol et d’acquérir des connaissances sur ce compartiment encore trop méconnu de la biodiversité. Le programme Florilèges-prairies urbaines dédié aux gestionnaires d’espaces verts vise à améliorer les connaissances de l’effet des pratiques de gestion sur la composition, la diversité et la dynamique de la végétation tout en sensibilisant les participant.e.s à la conservation de la biodiversité.

Cette thématique très transversale est également appréhendée au prisme des thématiques des autres groupes de la ZAEU : occupation des sols, alimentation, santé, climat, …

Retrouvez les projets menés par le groupe « Nature en ville » dans la section Projets en cours.

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