InSitu n°20 – L’observation multispectrale de la biodiversité urbaine

Avant tout, il faut savoir que les communautés végétales urbaines sont soumises à des contextes d’artificialisation et de gestion variés. C’est pourquoi, depuis 2020, nous surveillons, dans le cadre du projet EvolVille, les compositions taxonomique et fonctionnelles de 60 Espaces Herbacés Urbains de l’Eurométropole de Strasbourg.

Objectif de l’étude

L’objectif est de renseigner les aménageurs et gestionnaires, grâce à l’observation multispectrale, de la biodiversité urbaine dans ces espaces. Ceci dans le but de les informer sur les influences de leurs actions sur les capacités des espèces à croître, se maintenir et se reproduire.

En outre, ce projet pourrait permettre de suivre à plus long terme la réponse des communautés de plantes aux changements globaux (climatiques et d’occupation des sols) (In-Situ n°17, 2020).

Comment cette observation multispectrale est-elle devenue possible ?


L’observation de ces sites est devenue possible au sein même de l’espace urbain en raison de la démocratisation des moyens d’acquisition d’images aériennes (notamment par drones). Mais aussi grâce à la multiplication de la mise à disposition d’images satellites toujours plus performantes. Ces améliorations portent sur :

  • la précision (résolution spatiale)
  • les possibilités d’acquisition d’informations sur les propriétés biophysiques de la végétation (résolution spectrale)
  • la revisite temporelle avec une fréquence d’acquisition presque quotidienne du territoire (résolution temporelle).

La multiplication des ces sources de télédétection est une véritable opportunité pour les scientifiques ainsi que pour les gestionnaires du territoire. Elles fournissent non seulement une information spatialisée et continue sur le territoire mais aussi de longue durée. De surcroît, cette information permet une meilleure compréhension de ces sites et de leur évolution.

Hypothèse

Nous supposons que la diversité spectrale observée dans nos images est en mesure d’expliquer la diversité des espèces relevées in-situ. Si cette hypothèse est vérifiée, la relation existante entre ces deux indicateurs pourrait permettre de prédire et de cartographier cette diversité sur de plus vastes étendues. La faisabilité et la complémentarité d’un suivi par drone sur le long terme en appui du suivi satellitaire ont également été analysées.

Article complet et Auteurs

Pour télécharger l’article complet : N20 – Observation multispectrale de la biodiversité urbaine

Anne Puissant, Laboratoire Image Ville Environnement (LIVE) UMR CNRS 7362 / Université de Strasbourg
(anne.puissant@live-cnrs.unistra.fr)
Felix Gardot, diplômé du Master 2 Observation de la Terre et Géomatique, Université de Strasbourg, ZAEU
(gardot.felix@gmail.com)
Pierre-Alexis Herrault, LIVE UMR CNRS 7362 / Université de Strasbourg (pierre-alexis.herrault@live-cnrs.unistra.fr)
Audrey Muratet, LIVE UMR 7362 CNRS / Université de Strasbourg (audrey.muratet@live-cnrs.unistra.fr)
Laurent Hardion, LIVE UMR 7362 CNRS/Université de Strasbourg (laurent.hardion@live-cnrs.unistra.fr)
Marc Fleck, GEO-Lab /Plateforme Géodésie et Télédétection, Faculté de géographie et d’aménagement/
Université de Strasbourg,
Mina Charnaux, Ville et Eurométropole de Strasbourg (mina.CHARNAUX@strasbourg.eu)
Adine Hector, Ville et Eurométropole de Strasbourg (Adine.HECTOR@strasbourg.eu)

InSitu n°19 – Les freins au développement de l’agriculture biologique dans l’Eurométropole de Strasbourg

Le secteur de l’agriculture biologique (AB) dans l’Eurométropole a connu un développement important au cours des 10 dernières années. Toutefois, son développement est inférieur à la moyenne nationale ou à celui de l’Allemagne. C’est pourquoi, dans cet article, nous avançons 4 freins au développement de l’agriculture biologique dans l’EMS.

Extrait de l’article

Actuellement, 200 exploitations sont présentes dans l’EMS. Ces terres agricoles représentent plus d’un tiers de la surface totale de l’EMS. La culture de céréales recouvre la majeure partie de ces terres (environ les trois quarts).
Depuis 2010, les surfaces cultivées en agriculture biologiques ont quintuplé : le nombre d’exploitations bio dans l’EMS est passé de 7 à 19. Ce développement de la filière biologique est en partie dû aux actions menées conjointement par la ville de Strasbourg, l’EMS, la chambre d’agriculture Alsace et l’Organisation Professionnelle de l’Agriculture Biologique en Alsace.

Malgré les efforts de déployés dans l’Eurométropole de Strasbourg, le bio représente seulement 2,1% de la surface agricole utile (SAU) en 2020. C’est un niveau plus faible qu’à l’échelle nationale (8,5%). De la même façon, en Outre-Rhin, l’AB est implantée dans le Bade-Württemberg de manière beaucoup plus importante (14% des SAU, 23,5% des exploitants).

Pour télécharger l’article complet : in Situ n°19 – Les Freins au développement de l’agriculture biologique

Bibliographie

Phu Nguyen-Van : économiste, Directeur de recherche CNRS, EconomiX, CNRS & Université Paris Nanterre
Anne Stenger : économiste, Directrice de recherche INRAE, BETA, Université de Strasbourg
Emilien Veron : Doctorant, CNRS, INRAE, BETA, Université de Strasbourg