L’urbanisation entraine des changements environnementaux rapides pouvant affecter le succès reproducteur chez les oiseaux. Cependant, peu d’études ont testé un indicateur de la fertilité des mâles, et donc le lien entre urbanisation et qualité spermatique chez les oiseaux.
Les causes du déclin de la diversité en milieu urbain
Si nous nous replaçons dans un contexte urbain, nous pouvons supposer que la pollution chimique pourrait affecter la densité et la qualité spermatique. Par exemple, l’exposition expérimentale de plomb a diminué le pourcentage de spermatozoïdes mobiles chez la perdrix rouge. Par ailleurs, le stress oxydant, pouvant être provoqué par l’urbanisation, peut altérer les spermatozoïdes et causer des problèmes de fertilité chez les oiseaux.
En milieu urbain, les oiseaux peuvent être exposés à une multitude de facteurs de stress, notamment des cocktails de polluants. C’est pourquoi, tester l’impact de l’urbanisation sur la fertilité des mâles semble essentiel. Cela nous permet de mieux comprendre le succès reproducteur plus faible observé en ville. Chez les oiseaux, aucune étude n’a encore tenté d’évaluer la qualité spermatique des individus urbains et de la comparer à celle des individus en forêt. Afin de tester cette hypothèse, nous avons choisi la mésange charbonnière (Parus major) comme espèce modèle. En effet, elle est présente en ville comme en forêt et accepte de nicher dans les nichoirs posés par l’Homme.
Réalisation de l’étude
Nous avons évalué le succès reproducteur sur deux sites (une ville et une forêt) et avons également capturé les adultes afin de réaliser des prélèvements de sperme sur les mâles. Nous avons donc réalisé des analyses de densité et qualité spermatique, à savoir des comptages cellulaires et des mesures morphologiques des spermatozoïdes.
Puis, ces paramètres été mis en lien avec le succès reproducteur dans les deux milieux étudiés.
Article complet et auteurs
Pour télécharger l’article complet : N22 – Urbanisation et qualité spermatique
Sylvie Massemin, Enseignante-Chercheuse à l’Université de Strasbourg, IPHC
Agnès Saulnier, Enseignante-Chercheuse à l’Université de Strasbourg, IPHC
Solène Goury, Enseignante-Chercheuse à l’Université de Strasbourg, IPHC
Josefa Bleu, Enseignante-Chercheuse à l’Université de Strasbourg, IPHC
Gildas Lemonnier, Enseignant-Chercheur à l’Université de Strasbourg, IPHC
Pierre Uhlrich, Enseignant-Chercheur à l’Université de Strasbourg, IPHC