La diversité des mousses, appelées également bryophytes, est méconnue en milieu urbain. Notre étude de leur distribution dans les espaces herbacées de l’Eurométropole de Strasbourg a révélé une richesse conséquente de 86 espèces, dont 17 rares pour le Bas-Rhin telles que Rhynchostegium megapolitanum ou Ephemerum recurvifolium. Cette forte diversité s’observe notamment dans les sites caillouteux et peu gérés. Ces résultats confirment le rôle des friches urbaines en tant que refuges et réservoirs de biodiversité en ville.
Les bryophytes sont fonctionnellement distinctes des plantes vasculaires, notamment dans leur gestion
de la ressource en eau. En effet, elles ne possèdent pas de vraies racines et sont poïkilohydriques1 , c’est- à-dire qu’elles peuvent se réhydrater et reprendre leur croissance après un dessèchement extrême. Par le biais de propagules ou de spores, elles sont capables de coloniser facilement des surfaces nues (sol, rocher, tronc). Elles sont donc des espèces pionnières constituant la première étape de la succession écologique dans la dynamique d’un écosystème.
Ce travail a permis d’enrichir significativement la connaissance sur les bryophytes présentes au sein des espaces herbacés de l’Eurométropole de Strasbourg et de comprendre pourquoi les sols urbains sont un vecteur de diversité.
Article complet et auteurs
Pour télécharger l’article complet : InSitu n°38 – Les bryophytes : quelle diversité en ville ?
Découvrez le groupe Nature en ville
Thomas Begoc, Université de Strasbourg, LIVE, UMR 7362, CNRS, ENGEES (thomas.begoc@etu.unistra.fr)
Laurent Hardion, Université de Strasbourg, LIVE, UMR 7362, CNRS, ENGEES
(laurent.hardion@live-cnrs.unistra.fr)
Audrey Muratet, Université de Strasbourg, LIVE, UMR 7362, CNRS, ENGEES
(audrey.muratet@live-cnrs.unistra.fr)