InSitu n°11 – La colorisation de photographies aériennes anciennes

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Les photographies aériennes actuellement disponibles sont essentielles pour analyser les territoires et leur  évolution dans le temps. En effet, ces clichés permettent de remonter jusqu’au début du XXe siècle, la mission française la plus ancienne disponible datant de 1919. Les produits aériens rendent ainsi compte de mutations diverses, comme l’artificialisation des sols liée à l’urbanisation ainsi que la fragmentation des paysages.

Les procédés  d’obtention de ces clichés ont connu d’importants changements. Ce sont tout d’abord les plateformes utilisées pour embarquer les appareils photographiques qui ont évolué : de la montgolfière au ballon, en passant par le cerf-volant, c’est finalement l’avion qui a réussi à s’imposer, répondant aux besoins militaires des Première et Seconde Guerres Mondiales. Les capteurs ont, eux aussi, connu des mutations : ils étaient initialement capables de prendre uniquement des clichés en noir et blanc, puis la photographie aérienne en couleurs a commencé à être plus couramment utilisée à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. Ces capteurs ont aussi gagné en performance en permettant de représenter l’espace à des échelles toujours plus fines. Ces changements ont évidemment eu des répercussions sur les caractéristiques des photographies aériennes, ce qui complexifie leur compatibilité et la mutualisation des méthodes proposées pour leur traitement. Cette hétérogénéité peut être illustrée à l’aide d’un exemple de série temporelle de photographies capturées sur l’emprise de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS).

Références bibliographiques :

Poterek Q., Herrault P-A., Skupinski G.(2020) La colorisation de photographies aériennes anciennes, In Situ, n°11.